Stéphane MALLARMÉ (1842-1898), est considéré un des fondateurs de la poésie moderne européenne et une des figures les plus étudiées du structuralisme. La beauté hermétique de ses derniers vers ont fait de lui l´objet d´un véritable culte. Deux de ses plus longues oeuvres, « Hérodiade » (1864) et «Prélude à l´après-midi d´un faune » (1865) célèbrent les vertus cachées de l´ajournement et l´absence contre la vulgarité de la possession et la plénitude. Sa poursuite de la perfection réalisable seulement à travers la renonciation exige un nouvel effort de langage, les sonnets et élégies contenus en « Poésies » (1887) et « Vers et Prose » (1893) atteignent une véritable science de la suggestion à travers l´exploitation des ambiguïtés syntactiques et métaphoriques et des propriétés formelles des vers. Ces tendances culminent en « Un coup de dés jamais n´abolira le hasard » (1897), un poème qui exploite les possibilités révolutionnaires des ressources typographiques afin de suggérer une dimension musicale qu´il nomme les « subdivisions prismatiques de l´idée ».
Pages